Le 11 mars, le Saint-Siège a publié un communiqué de presse après que le gouvernement d’Ortega a retiré son acceptation de Sommertag comme représentant du pape, poste qu’il occupait à Managua depuis 2018.
Le Saint-Siège a expliqué qu’il avait reçu “avec shock et douleur la communication selon laquelle le gouvernement du Nicaragua a décidé de retirer son consentement” pour que Sommertag soit le nonce, “le forçant à quitter le pays immédiatement après lui avoir notifié cette mesure”.
Sommertag a été nommé nonce apostolique au Nicaragua le 15 février 2018, à un second où le pays traversait une grave crise sociale et politique qui a ensuite conduit à des manifestations massives contre le gouvernement. Le gouvernement Ortega a réagi en réprimant durement les manifestants dans plusieurs villes, dont Managua, la capitale. Plus de 300 personnes ont été tuées dans la répression, selon des groupes locaux de défense des droits humains.
Le nonce a participé en tant que témoin à la deuxième étape des pourparlers entre le gouvernement et l’opposition qui se sont tenus en 2019, mais sans aucun résultat. Les relations entre le gouvernement et les évêques catholiques ont été tendues après les manifestations de 2018. Ortega a accusé les évêques d’avoir été impliqués dans un complot visant à le renverser et les a traités de “diables en soutane” et de “terroristes”.
Persécution au Nicaragua
La persécution des catholiques par la dictature nicaraguayenne ne cesse de s’aggraver. En août, l’évêque du diocèse de Matagalpa, Rolando Álvarez, a été empêché pendant des jours de quitter sa chancellerie, puis a été enlevé en pleine nuit par la police et emmené à Managua, où il est assigné à résidence dans une maison familiale.