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Le principal chef de l’opposition sénégalaise a lancé ce qu’il a appelé un “ultimatum” au président Macky Sall, l’exhortant à libérer les personnes arrêtées lors d’une journée d’affrontements qui auraient fait trois morts.
La violence a éclaté entre jeunes et police dans la capitale Dakar vendredi, alors que des officiers bloquaient l’accès au domicile du chef de l’opposition Ousmane Sonko.
Trois personnalités de l’opposition ont également été arrêtées et le maire de la ville a été empêché de quitter son domicile, a déclaré le porte-parole du parti PASTEF de Sonko.
Les médias et l’opposition ont fait état d’un troisième décès collatéral à la suite des affrontements : un chauffeur de taxi abattu à Ziguinchor, en Casamance.
Dans une publication sur Fb vendredi soir, Sonko a déclaré : “M. Macky Sall, nous vous donnons un ultimatum (pour) libérer tous les otages politiques entre vos mains ; au-delà, nous viendrons chercher ces otages politiques, quel qu’en soit le prix”.
Sonko a accusé Sall d’être “un président meurtrier”. Evoquant les émeutes qui ont secoué le Sénégal l’année dernière, il a déclaré : “Après avoir assassiné 14 personnes lors des événements de février-mars 2021, le voilà qui ajoute trois autres victimes à sa liste en juin 2022”.
Les affrontements surviennent alors que le pays est en proie à des tensions pré-électorales.
Sonko avait appelé à manifester contre la décision d’interdire une liste de candidats aux élections législatives sénégalaises du 31 juillet.
Cette décision lui interdit également, ainsi qu’à d’autres personnalités de l’opposition, de se présenter au scrutin.
(AFP)
