Les prochains aspirants présidents africains pour le troisième mandat doivent être arrêtés | Politique

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Alors que l’Union africaine (UA) fête ses 20 ans cette année, des célébrations sont en cours sous la devise : Notre Afrique, notre avenir. Au cœur de la transformation de ce qui était l’Organisation de l’unité africaine en UA se trouvait le passage du principe de non-ingérence à celui de non-indifférence. Cette évolution vers des réponses plus proactives visait notamment à stopper les transitions de pouvoir par la power.

Vingt ans plus tard, les coups d’État sont en effet plus rares qu’ils ne l’étaient et – lorsqu’ils sont revenus hanter les pays ces dernières années – provoquent invariablement des réponses sévères de la half de l’UA.

Cependant, l’occasion continentale ne s’est pas opposée à un autre sort de coup d’État – lorsque les présidents en exercice ont constitutions manipulées, souvent de prolonger leur mandat comme en Guinée (2020) et en Côte d’Ivoire (2020), ou de simplement suspendre la structure, comme en Tunisie (2021). Ce contraste frappant dans sa réponse lorsque ceux qui sont au pouvoir abusent du système pour rester, par rapport à lorsqu’ils sont renvoyés de power, a conduit à critiquer l’UA en tant que membership de – et pour – de puissants titulaires.

Maintenant, l’UA doit changer, automobile ce modèle de coups d’État constitutionnels se répand. Les développements en République centrafricaine (RCA) et au Sénégal offrent à l’organisme une opportunité de se racheter et de donner le ton pour l’avenir démocratique de l’Afrique au cours des 20 prochaines années.

Troisièmes mandats suivants

En RCA, le président Faustin-Archange Touadéra et ses alliés tentent de rédiger une nouvelle structure en vue de réinitialiser le décompte des mandats présidentiels et de briguer un troisième mandat. Actuellement, le pays a une limite de deux mandats. De même au Sénégal, le président Macky Sall est selon la rumeur nourrir des ambitions pour un troisième mandat.

Ils s’inspirent directement des playbooks de Alpha Condé de Guinée et Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire.

Condé a organisé un référendum contesté en 2020 pour adopter une nouvelle structure et briguer un troisième mandat. Il a ensuite été destitué lors d’un coup d’État militaire. L’UA n’a rien dit pour réprimander Condé, mais a immédiatement suspendu la Guinée après le coup d’État.

Ouattara, quant à lui, a affirmé qu’une nouvelle structure adoptée en 2016 a réinitialisé l’horloge sur les limites de mandat, lui permettant de se représenter en 2020. Il a remporté plus de 94 % des voix lors d’une élection boycottée par la plupart de l’opposition. Malgré le fiasco, l’UA est restée largement muette.

Sall, s’il décide de se présenter à nouveau, utiliserait les mêmes arguments que Ouattara, et le silence passé de l’UA pourrait l’enhardir.

Chèques nationaux

Certes, tant en RCA qu’au Sénégal, les tentatives de troisième mandat sont déjà repoussées.

Touadéra en RCA n’a pas la mainmise sur la Cour constitutionnelle du pays. Le 23 septembre, le tribunal a invalidé la tentative de réécriture de la structure. Il a rappelé au président qu’il avait prêté serment publiquement de respecter la structure et de ne pas demander l’annulation de l’interdiction des troisièmes mandats. Si Touadéra devait accepter le verdict du tribunal, cela pourrait ouvrir la voie à une éventuelle transition pacifique en RCA en 2026, une réalisation large dont le pays peut être fier.

Au Sénégal également, Sall sait qu’il se heurtera à une forte résistance de la half du public, de la société civile et des groupes d’opposition s’il tente de briguer un troisième mandat. Notamment, son ancienne alliée, l’ex-Première ministre Aminata Touré, a quitté sa coalition au pouvoir et s’est imposée comme une ardente critique, notamment en s’opposant à un troisième mandat.

Même si Sall devait vaincre la résistance politique, il devrait également convaincre le Conseil constitutionnel du pays qu’un changement constitutionnel en 2016 a effectivement réinitialisé le nombre de mandats. Bien que cela soit attainable, ce n’est pas inévitable.

Une aide extérieure ?

Néanmoins, rien ne garantit que Touadéra ou Sall respecteront les règles.

Les partisans de Touadéra ont juges accusés de trahison. Ils ont même tenté de prendre d’assaut les locaux du tribunal et n’ont été arrêtés que par les Casques bleus des Nations Unies. Il essaie maintenant de Obliger le président du tribunal et le président de l’Assemblée nationale – qui a indiqué qu’il était d’accord avec la décision du tribunal – de prendre une retraite anticipée, vulnerable de permettre à Touadéra de redéposer les réformes.

Si Touadéra va de l’avant et demande un amendement constitutionnel – soit en ignorant simplement la décision du tribunal, soit après avoir destitué le président du tribunal – il aura probablement le soutien d’alliés de premier plan qui savent que leurs positions seraient également précaires sans lui à la barre.

Il y a aussi un joker dans le mélange en RCA, sous la forme de la Russie et du président Vladimir Poutine. Le célèbre groupe Wagner, lié à Poutine, fournit un soutien à la sécurité à Touadéra – apparemment en échange de l’accès au pays. ressources naturelles. À travers le groupe n’a pas fait une démonstration expresse de soutien politique à Touadéra, il pourrait tirer parti du poids armé de la milice pour renforcer sa capacité à résister à la pression intérieure.

Alors que le tribunal, les organisations de la société civile et les groupes d’opposition peuvent encore faire pencher la stability contre les plans de Touadéra, le potentiel déstabilisateur de sa démarche même est vital, en particulier compte tenu de la scenario politique et sécuritaire fragile en RCA et dans son voisinage.

Le Sénégalais Sall a aussi du poids. Aux côtés de la Côte d’Ivoire de Ouattara, le Sénégal a récemment bloqué les efforts de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest pour réviser son protocole sur la démocratie afin de limiter les mandats présidentiels à deux dans tous les États membres. Le Sénégal aussi banni un récent rassemblement et live performance promouvant la limitation des mandats à travers l’Afrique.

C’est déconcertant : le Sénégal est considéré comme un phare de la démocratie et de la stabilité en Afrique et Sall est actuellement président de l’UA. C’est aussi ironique parce que Sall a remporté sa première élection sur une campagne d’opposition à un troisième mandat pour son prédécesseur, Abdoulaye Wade, en 2012.

L’UA doit intensifier

Pourtant, précisément parce que Sall dirige actuellement l’UA, la crédibilité de l’organisation est encore plus en jeu.

Sall et Touadéra pourraient donner un exemple positif fort aux futurs dirigeants en respectant les limites de mandat. Mais l’UA élargie, en veillant à ce qu’ils le fassent, pourrait également créer un précédent vital et racheter sa réputation.

Il devrait s’engager dans une diplomatie proactive, bien que discrète, pour s’appuyer sur ces dirigeants pour qu’ils fassent ce qu’il faut pour leurs pays et pour l’Afrique. Dans le cas de la RCA, elle devrait mettre le pays à l’ordre du jour du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, l’organe chargé de contrôler les facteurs susceptibles de déstabiliser les nations. L’UA devrait également envoyer une délégation de premier plan en RCA pour insister auprès de Touadéra pour que la décision de la Cour constitutionnelle soit respectée, avec la menace de suspension de l’UA et même de sanctions en cas de non-respect.

Au Sénégal, si la présidence de Sall à l’UA rend les réprimandes publiques difficiles, elle crée également des canaux de communication directe pour que l’organisation tente de le convaincre. Dans tous les cas, la présidence de Sall prendra fin en janvier 2023.

Ces interventions seront dans l’intérêt immédiat de la stabilité de ces pays et de leurs voisinages.

À lengthy terme, l’UA travaille à l’élaboration de lignes directrices pour prévenir les abus constitutionnels. Si elles sont adoptées, les directives officialiseraient le pouvoir de l’UA de suspendre des pays et de sanctionner les titulaires qui se livrent à des coups d’État constitutionnels.

Mais ceux-ci prendraient du temps à adopter, et il n’y a aucune garantie qu’ils seront efficaces.

Au lieu de cela, l’UA devrait s’engager plus agressivement pour détecter et prévenir l’instabilité qui résulte des tentatives du titulaire de s’accrocher au pouvoir. Le Sénégal et la RCA représentent un take a look at pour toute l’Afrique. C’est une épreuve pour le continent et son high physique ne doit pas échouer.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement la place éditoriale d’Al Jazeera.



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