C’est en 2025, que l’interdiction d’exportation du bois sous forme de grumes sera efficient au Cameroun. Et pour y parvenir une réflexion est en cours au ministère des Forêts et de la faune (Minfof), dans la perspective de planifier l’interdiction progressive des essences de promotion (essences de bois qui existent dans la forêt et ne font pas partie de la classe de bois des essences prioritaires très sollicitées, ndlr). Concrètement, « les essences de promotion seront graduellement interdites à l’exportation sous forme de grumes en commençant par les plus exportées », peut-on lire dans les colonnes de Cameroon enterprise As we speak édition du 18 au 24 janvier 2023.
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Cette décision qui intervient après le renvoie à une date ultérieure de cette décision à l’échelle de la zone Cemac, a été présentée au cours d’une journée de réflexion sur ‘‘Les enjeux et les défis de la décision d’interdiction de l’exportation des grumes en zone Cemac’’. Evènement organisé par l’Agence d’investigation environnementale (EIA) et le Centre pour l’environnement et le développement (CED), le 11 janvier 2023. Il convient de rappeler ici que le report de cette décision communautaire est intervenu lors du dernier Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (Ueac). Le coût fiscal que générait son entrée en vigueur avait été évoqué comme motif appuyant cette décision.
Pour donc parvenir à ce nouvel échéancier dans la mise en œuvre de cette décision, un chronogramme a été arrêté à cet effet sous trois étapes. « La première section pourrait concerner l’interdiction d’exportation d’un sure nombre d’essences de promotion sous forme de grumes, ce qui correspondra à un premier pourcentage intermédiaire d’essences interdites sous forme de grumes », explique Tadjuidje dans les colonnes de Cameroon Enterprise As we speak. En second lieu, il serait query d’étendre cette interdiction à une imprecise d’essence de promotion à un pourcentage supérieur et enfin rendre lively cette interdiction de façon à atteindre 100% de transformation.
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Mesures d’accompagnement
Il faut dire que la mesure visant à interdire l’exportation de bois sous forme de grumes consiste à doper la transformation locale du bois. Au Cameroun, celle-ci est encore très faible. Eenviron 227 unités de transformation du bois sont opérationnelles sur l’ensemble du territoire nationwide. Parmi elles, 205 (soit 90%) se limitent à la première transformation (débités et placages), 19 (soit 9%) à la deuxième transformation (bois massif reconstitués, lambris, parquets) et 3 (soit 1%) à la troisième transformation (panneaux, portes, fenêtres, lamellés collés et tous autres produits finis prêts à l’emploi. Pour y parvenir, le gouvernement envisage déployer plusieurs moyens d’accompagnement. Parmi lesquels l’amélioration des politiques énergétiques, la création de zones économiques spéciales pour le bois, l’acquisition de matériel de pointe et la formation du personnel à son utilisation…
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Du côté des opérateurs privés, plusieurs mesures pourraient être envisagées. Le Groupement de la filière bois au Cameroun (Gfbc) plaide pour l’instauration d’un régime fiscal et douanier incitatif, le développement des infrastructures de transport et d’électricité, l’établissement des normes pour la standardisation de l’offre. Les PME/PMI et artisans défendent l’opérationnalisation du marché intérieur du bois (MIB), la mise en place d’un fonds d’appui à la filière bois, la mise en vigueur d’une loi sur la commande publique à base du bois légal d’origine locale et la facilitation du transfert de compétences. La Société civile quant-à-elle souhaiterait des mesures incitatives pour la transformation locale et dissuasives pour les exportations de grumes…