Dakar, 2 septembre (UrduPoint / Pakistan Level Information – 2 septembre 2022) : Le Sénégal a arrêté trois travailleurs de la santé pour le décès d’une femme enceinte et de son bébé, a déclaré jeudi un représentant syndical, dans la dernière d’une série de tragédies de mortalité maternelle .
Lors d’un accouchement dans la ville rurale de Kédougou, dans le sud-est du pays, mardi soir, une femme et le bébé qu’elle portait sont décédés, a déclaré à l’AFP un représentant du syndicat de la santé sous couvert d’anonymat automotive l’affaire judiciaire était en cours.
Les médias locaux ont décrit les situations terribles au centre de santé de Kédougou, à environ 700 kilomètres (435 miles) de la capitale Dakar et l’une des villes les plus pauvres du Sénégal malgré ses gisements miniers.
Trois personnes – un gynécologue, un anesthésiste et une infirmière – ont été arrêtées depuis mercredi, a indiqué le représentant syndical.
“Ils sont détenus à la gendarmerie de Kédougou pour négligence”.
Le système de santé sous-financé du Sénégal souffre d’une pénurie de personnel, d’équipements et de médicaments.
Le pays d’Afrique de l’Ouest a un taux de mortalité maternelle d’environ 315 décès pour 100 000 naissances, bien au-dessus de la moyenne mondiale de 211, selon les données de 2017 du Fonds des Nations Unies pour l’enfance.
L’Affiliation sénégalaise des gynécologues et obstétriciens (ASGO), qui compte un membre parmi les trois brokers de santé détenus, a défendu la prise en cost de l’équipe et l’a qualifiée d'”arrestation injustifiée”.
Dans un communiqué publié jeudi soir, l’affiliation a indiqué que l’équipe avait pris “la décision appropriée” pour la femme et son bébé, en utilisant la “method obstétricale” qui était nécessaire.
L’affiliation “renouvelle (son) soutien à son collègue qui opère à (des centaines) de kilomètres de Dakar dans des situations de travail extrêmement difficiles”, indique le communiqué.
Des médias sénégalais ont rapporté que Dioura Diallo, qui était dans un état de grossesse avancé et dont l’âge n’a pas été précisé, est arrivée mardi soir au centre de santé.
Elle est décédée après avoir saigné abondamment et suite à une césarienne au cours de laquelle le bébé a subi des blessures avant de mourir, selon des informations.
L’incident fait écho à un autre qui a suscité l’indignation plus tôt cette année.
Le 7 avril, Astou Sokhna, une femme d’une trentaine d’années, est décédée en couches dans un hôpital de Louga, au nord du Sénégal, après avoir attendu dans de grandes douleurs une césarienne qu’elle avait demandée.
Trois sages-femmes ont été condamnées en mai à six mois de jail avec sursis pour “non-assistance à personne en hazard” dans cette affaire.
Le 25 mai, 11 nouveau-nés sont morts dans l’incendie d’un hôpital dans la ville occidentale de Tivaouane.
Trois personnes qui se trouvaient en détention préventive dans le cadre de l’enquête ont été libérées sous warning en août, selon les médias locaux.
Quatre nouveau-nés sont également morts dans un incendie dans une unité néonatale à Linguère, dans le nord du Sénégal, en avril 2021.
Le président Macky Sall a reconnu que le système de santé était devenu obsolète après la tragédie de Tivaouane et a ordonné un audit nationwide des providers néonatals.