Les Sénégalais ont répondu à l’appel de la principale opposition du pays à frapper sur les casseroles et à klaxonner leur voiture jeudi, lors d’une manifestation bruyante avant les élections du mois prochain.
Un jour après que l’opposition a déclaré qu’elle mettrait fin aux manifestations de rue et participerait au vote législatif du 31 juillet, les gens sont descendus sur leurs balcons pour taper sur des ustensiles de delicacies pour montrer leur mécontentement, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Les tensions ont augmenté dans cet État d’Afrique de l’Ouest avant le vote, considéré comme un check clé pour le président Macky Sall.
Le scrutin est pour l’Assemblée nationale de 165 sièges, où les partisans de Sall détiennent la majorité.
Trois personnes sont mortes lors de manifestations illégales le 17 juin, selon des personnalités de l’opposition, et les autorités ont interdit mercredi une nouvelle manifestation appelée par l’opposition.
Quelques heures plus tard, la principale determine de l’opposition, Ousmane Sonko, a déclaré que les manifestations étaient interrompues “à la suite d’appels du public, qui a exprimé son inquiétude concernant la fête (musulmane) de Tabaski” le 10 juillet.
Mais Sonko, qui avait déjà appelé à une manifestation similaire de mécontentement le 22 juin, a appelé les gens à organiser une autre manifestation bruyante jeudi.
L’opposition affirme que Sall, deux fois élu, cherche à prolonger son mandat, même si le président lui-même est resté imprecise sur le sujet.
Sonko est arrivé troisième aux élections présidentielles de 2019 et a déjà déclaré qu’il se présenterait au scrutin de 2024.
Le Sénégal a une réputation générale de stabilité dans une région où les turbulences politiques sont généralisées.
Mais le pays a été secoué par plusieurs jours d’émeutes en mars de l’année dernière, faisant une douzaine de morts, après que Sonko ait été accusé de viol.
L’ambiance politique s’est de nouveau assombrie après que la cour suprême du Sénégal a, le 3 juin, invoquant des motifs methods, rejeté les candidats aux élections de premier choix présentés par le groupe de coalition d’opposition, Yewwi Askan Wi.
Déclarant que cette décision était politiquement motivée, les dirigeants du groupe ont appelé à une manifestation le 17 juin.
Outre les trois morts, environ 200 personnes ont été arrêtées, a indiqué l’opposition.
Deux législateurs figuraient parmi les détenus, dont l’un a été condamné lundi à six mois de jail avec sursis, tandis que l’autre a été libéré.