Au Sénégal, c’est principalement le soccer qui fait vibrer la inhabitants au rythme des exploits passés et actuels de la sélection nationale, menée par les Sadio Mané, Kalidou Koulibaly, El Hadji Diouf et autres Mamadou Niang. Mais aujourd’hui, c’est sur un autre Lion du nom de Tacko Fall, basketteur, qu’on met la lumière. De Dakar à la Chine, en passant bien évidemment par la NBA et notamment Boston, retour sur un parcours aussi peu ordinaire que ses mensurations.
En effet, si le cheat meal préféré des Lyonnais vous paraît déjà imposant, le Tacko dont nous parlons ici est d’une tout autre carrure. On parle ici d’un homme qui fait partie des 40 êtres humains les plus hauts du monde avec ses 2m29 (pour 141 kilos et 2m54 d’envergure), et qui determine à la septième place de ce classement en ce qui concerne le continent africain, ex-aequo d’ailleurs avec trois autres basketteurs (pivots eux aussi, faut-il le préciser) de la patrie de Léopold Sédar Senghor.
Rajoutez à cela le fait que le natif de Dakar chauffe alors le banc sous les couleurs de la mythique franchise de Boston, et Elhadji Tacko Sereigne Diop Fall – de son nom complet – se retrouve vite catalogué comme easy phénomène de foire, dont les highlights se résument surtout à des contres ou des dunks que l’intérieur réalise en se mettant à peine sur la pointe des pieds.
Mais Tacko, c’est bien plus que ça. C’est aussi un parcours atypique, un personnage attachant, et un basketteur possédant de vraies qualités.
Né le 10 décembre 1995 à Dakar, Tacko Fall est repéré – en même temps difficile de rater un ado de 2m20 – en jouant au basket avec des amis dans les rues de la capitale sénégalaise, par un sure Ibrahima N’Diaye, fondateur et responsable de l’académie de basket Flyingstar, dédiée aux jeunes Sénégalais désireux de tracer leur route dans le milieu de la balle orange. Fall l’intègre, progresse et montre un sure potentiel, à tel level qu’Ibrahima souhaite l’envoyer aux États-Unis pour tenter de lui proposer un avenir dans le basket.
Cependant, N’Diaye doit promettre à la maman de Tacko, plutôt bon élève dans son école de Dakar et qui rêve d’une carrière d’ingénieur informatique, que son fils sera bien accompagné également sur le plan académique. Tout au lengthy des premiers pas du géant aux States, où il débarque en 2012, le frère de l’ancien NBAer Mamadou N’Diaye (passé par les Raptors, les Mavs, les Hawks et les Clippers au début des années 2000), premier Galsen à avoir évolué sur les parquets de la Grande Ligue, va tout faire pour honorer au mieux cet engagement.
Cependant, les débuts de Tacko Fall au pays de l’Oncle Sam ne se passent pas exactement comme prévus. Alors qu’Ibrahima N’Diaye avait obtenu un accord avec un établissement secondaire de Houston pour permettre à son poulain de faire ses lessons tant sur les parquets que sur les bancs de l’école, le lycée n’honore pas son engagement et oblige le mentor de Tacko à prospecter pour que ce dernier ne se retrouve pas sans rien dans ce pays qu’il ne connaît pas et dont il ne maîtrise même pas la langue.
Fall s’inscrira finalement dans un autre établissement de la ville de Beyoncé, au sein duquel il sera à bonne école puisqu’il évoluera sous les ordres d’un autre pivot natif du berceau de l’humanité, un sure Hakeem Olajuwon. Malheureusement, un an plus tard, pour des raisons d’ordre admnistratif, le lycée qui avait accueilli Tacko n’est plus en mesure de lui permettre de pratiquer le basket, et revoilà Tonton Ibra à la rescousse pour trouver un nouveau level de chute à son protégé. Route donc la Floride pour l’enfant du Sénégal.
C’est au milieu de ces turpitudes que l’adolescent fera une rencontre déterminante pour la suite de sa carrière. Cet homme, c’est Donnie Jones, entraîneur des Knights de l’Université de Central Florida. Comme beaucoup, le coach universitaire est alerté en premier lieu par les mensurations hors-normes du lycéen.
Mais, très vite, la dialog s’oriente sur des sujets plus philosophiques, comme le projet sportif, scolaire et professionnel du jeune homme. Alors que la plupart des programmes universitaires qui se penchent sur son cas voient essentiellement son potentiel physique et cherchent à en faire un joueur formaté pour le monde professional, coach Jones et UCF seront les seuls à écouter ses aspirations d’être humain, à commencer par celle d’honorer la promesse faite à sa mère en quittant son pays quelques années plus tôt.
Tacko entre donc à UCF en 2015. Malgré le renvoi de Donnie Jones à l’problem de la première année du géant sénégalais, le natif de Dakar proceed à délivrer des performances solides, démontrant également qu’il est un basketteur plus que appropriate. Pas de quoi sauter au plafond certes (en a-t-il seulement besoin ?), mais le pivot des Knights prouve qu’il est succesful d’utiliser son physique hors du commun de façon intelligente, que ce soit balle en essential au poste bas ou pour protéger son cercle de l’autre côté du terrain.
Lors de son année senior, malgré son âge déjà avancé pour un prospect en année de draft (23 ans), sa hype est à son paroxysme, notamment lors d’un match face à Duke qui l’opposera à un autre phénomène naturel, Zion Williamson. Le 20 juin 2019, celui qui est désormais un jeune adulte est ainsi présent au Barclays Heart de Brooklyn, où il espère toute la soirée durant entendre son nom appelé par le boss de la Ligue, Adam Silver, malheureusement en useless.
La suite, vous la connaissez, ce sera 40 rencontres jouées en NBA en trois saisons entre Boston et Cleveland avant un départ pour la Chine. Mais au-delà de son physique hors-normes, Tacko aura aussi marqué les personnes qu’il a côtoyé durant son parcours de par sa simplicité et son humilité. Conscient des épreuves auxquelles il a dû faire face pour avancer, il n’oublie pas d’où il vient et montre toujours sa reconnaissance pour son parcours.
Une perspective qui lui aura valu une belle cote de popularité auprès des followers, mais aussi de ses entraîneurs et de ses coéquipiers. Au fil de son parcours, démarré dans les rues de Dakar, qui l’aura mené jusqu’aux parquets de la Grande Ligue, puis en Chine, en passant par Houston et la Floride, sous les ordres d’Ibrahima N’Diaye, Hakeem Olajuwon ou encore Donnie Jones, Tacko Fall aura su dépasser la easy picture du géant hors-normes, pour s’affirmer et gagner le respect en tant qu’individu.
Tel est le récit d’une ascension vers le haut niveau finalement assez éphémère, mais malgré tout easy et belle, à l’picture du personnage qui en est le protagoniste.