Une cour d’appel sénégalaise a confirmé mercredi la peine de jail prononcée contre le maire de Dakar, reconnu coupable d’avoir tué un homme lors d’une obscure de violences politiques.
Dans une affaire politiquement chargée qui s’est déroulée sur fond de tensions entre l’opposition et le gouvernement, le tribunal a confirmé la peine de six mois de jail et 18 mois de jail avec sursis.
Le tribunal “confirme le jugement dans toutes ses inclinations, rejette la partie civile dans toutes ses demandes”, a déclaré le président du tribunal.
Le maire de Dakar, Barthelemy Dias, farouche opposant au président Macky Sall, avait tenté d’annuler la condamnation pour le meurtre en 2011 d’un lutteur nommé Ndiaga Diouf lors d’un rassemblement qui avait tourné à la violence.
Dias, 46 ans, a été élu maire de la ville en février, surfant sur une obscure de soutien à la determine de proue de l’opposition Ousmane Sonko, et il y a des spéculations selon lesquelles il a lui-même des ambitions présidentielles.
Des policiers ont été déployés à l’intérieur et autour du palais de justice et des véhicules anti-émeutes ont été placés à des intersections clés de la capitale.
“La bataille proceed, c’est une bataille de principes qui n’a rien à voir avec la politique”, a déclaré à l’AFP l’avocat de Dias, Demba Cire Bathily, devant le palais de justice de Dakar.
Bathily a déclaré qu’il conseillerait à son consumer de faire appel.
“La principale implication est que son mandat de maire n’est pas menacé”, a déclaré l’avocat.
Les implications pour le mandat de Dias en tant que parlementaire n’étaient pas un problème puisque “la décision n’est pas définitive”, a-t-il ajouté.
Dias a été condamné en 2017 à une peine de six mois de jail et 18 mois avec sursis lors d’un procès au cours duquel il a comparu aux côtés d’une dizaine d’autres accusés.
Son appel a débuté en mars après avoir été reporté à plusieurs reprises.
– Affrontements de juin –
Ndiaga Diouf a été abattu en 2011 lors d’un assaut contre la mairie de Mermoz Sacré-Cœur par des partisans présumés du Parti démocratique sénégalais au pouvoir.
La décision de mercredi était largement attendue.
Lorsque l’appel, longtemps retardé, a finalement été entendu en mars avec seulement deux accusés, Dias a plaidé la légitime défense et a nié être le seul tireur.
Les procureurs avaient requis cinq ans.
Une telle condamnation aurait été de nature à provoquer de violentes protestations de la half de ses partisans.
L’deadlock politique est tendue depuis mars 2021, lorsque l’inculpation de Sonko pour viol a déclenché des jours d’émeutes qui ont fait au moins une douzaine de morts.
Le Sénégal, souvent considéré comme un îlot de stabilité en Afrique de l’Ouest, a connu de nouveaux affrontements en juin qui ont fait plusieurs morts après l’invalidation d’une liste de candidats de l’opposition lors des élections législatives du 31 juillet.
Les élections ont laissé Sall avec une majorité parlementaire minimale et une opposition considérablement renforcée.
Les querelles et les invectives qui ont suivi l’ouverture du parlement la semaine dernière au milieu de mesures de sécurité sans précédent présagent d’une détérioration des relations entre le législatif et l’exécutif.
L’incertitude entourant la candidature de Sall à un troisième mandat pèse sur la politique sénégalaise.
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